Enjeux 1
Vainqueur, Shinzo Abe met fin à l’instabilité politique
Le gouvernement conservateur a remporté les sénatoriales de ce 21 juillet. Ayant désormais une majorité dans les deux chambres, les libéraux-démocrates obtiennent un quasi plein pouvoir.
Le Parti libéral-démocrate [PLD, conservateur] présidé par le Premier ministre Shinzo Abe a remporté une victoire écrasante lors des élections sénatoriales, faisant pressentir le retour du monopole du pouvoir par un parti unique. Après avoir remporté les élections législatives en décembre dernier, le PLD et son allié du centre le Nouveau Komeito détiennent désormais un nombre de sièges total lqui leur confère une large majorité au Sénat.
Cette deuxième victoire met fin au fameux “Parlement bancal” (avec une opposition majoritaire au Sénat) et à l’état de cohabitation, qui avait influencé la conduite des affaires politiques japonaises depuis 2007. Au cours des six dernières années, la politique japonaise avait évolué au gré des changements de cap incessants. La valse annuelle des Premiers ministres était monnaie courante et “indécision” était devenue une rengaine systématiquement associée à tout ce qui touchait la politique japonaise.
Relance économique
Exhorter un gouvernement stable à s’atteler sérieusement à la relance économique et plus largement aux multiples défis de la politique intérieure et étrangère du pays, tel est le message désespéré que le peuple japonais a souhaité adresser aux politiques à travers son vote. Il ne s’agit pas pour autant d’adresser un chèque en blanc au gouvernement Abe. La campagne électorale du Premier ministre a peu abordé les volets non économiques de sa politique et le taux de participation est resté modeste [53 %, soit le troisième taux le plus bas depuis 1945].
Depuis la dissolution en 2005 par l’ancien Premier ministre Junichiro Koizumi [PLD 2001-2007] de la Chambre des représentants, après le rejet par le Sénat du projet de privatisation de la poste japonaise, la scène politique japonaise a vu se succéder des renversements de situation où un parti victorieux aux élections législatives essuyait ensuite une défaite aux sénatoriales, en obtenant moins de la majorité des sièges. Si Shinzo Abe a réussi à rompre ce cercle vicieux, c’est avant tout grâce à la crédibilité de sa politique de relance économique, baptisé “Abenomics”.
L’indice Nikkei a été revalorisé de 5 000 yens [38 euros] après le départ du Parti démocrate (PD, centre gauche au pourvoir de 2009 à 2012), et le yen a continué à baisser. Pendant la campagne, le Premier ministre a ainsi vanté les effets bénéfiques de sa politique : PIB renouant avec la croissance, bénéfice historique de la caisse de retraite publique pour l’exercice 2012.
"Une arme à double tranchant"
Quant à l’opposition, elle n’a eu de cesse de pointer les effets secondaires des Abenomics, notamment le fait que le prix des produits alimentaires soit en hausse sans que ce soit compensé par une revalorisation des salaires. Quoiqu’il en soit, le gouvernement Abe peut faire état de résultats tangibles, et les espoirs que sa politique puisse favoriser un retour à la croissance ont permis d’étouffer ces critiques virulentes.
Le Premier ministre ne devra cependant pas oublier que l’espoir placé en lui est une arme à double tranchant. Si la croissance se grippe ou si elle s’accompagne d’effets néfastes, il sera également en première ligne pour essuyer toute la frustration du peuple. En réalité, c’est à partir de maintenant que la véritable capacité du gouvernement de M. Abe sera mise à l’épreuve.
L’équipe de M. Abe parviendra-t-elle à procéder à une revalorisation des salaires ? Le relèvement de la taxe à la consommation interviendra-t-il comme prévu ? Le financement stable du secteur médical et de la santé sera-t-il assuré ? Nous aimerions justement que le gouvernement de M. Abe puisse pleinement exploiter ses atouts dans ces domaines. Les électeurs continueront de porter un regard sans concession à la politique japonaise, et cela, Shinzo Abe ne devra jamais l’oublier.
A lire également sur Courrierinternational.com : "Abe ne veut plus d'une Constitution pacifiste"
Cette deuxième victoire met fin au fameux “Parlement bancal” (avec une opposition majoritaire au Sénat) et à l’état de cohabitation, qui avait influencé la conduite des affaires politiques japonaises depuis 2007. Au cours des six dernières années, la politique japonaise avait évolué au gré des changements de cap incessants. La valse annuelle des Premiers ministres était monnaie courante et “indécision” était devenue une rengaine systématiquement associée à tout ce qui touchait la politique japonaise.
Relance économique
Exhorter un gouvernement stable à s’atteler sérieusement à la relance économique et plus largement aux multiples défis de la politique intérieure et étrangère du pays, tel est le message désespéré que le peuple japonais a souhaité adresser aux politiques à travers son vote. Il ne s’agit pas pour autant d’adresser un chèque en blanc au gouvernement Abe. La campagne électorale du Premier ministre a peu abordé les volets non économiques de sa politique et le taux de participation est resté modeste [53 %, soit le troisième taux le plus bas depuis 1945].
Depuis la dissolution en 2005 par l’ancien Premier ministre Junichiro Koizumi [PLD 2001-2007] de la Chambre des représentants, après le rejet par le Sénat du projet de privatisation de la poste japonaise, la scène politique japonaise a vu se succéder des renversements de situation où un parti victorieux aux élections législatives essuyait ensuite une défaite aux sénatoriales, en obtenant moins de la majorité des sièges. Si Shinzo Abe a réussi à rompre ce cercle vicieux, c’est avant tout grâce à la crédibilité de sa politique de relance économique, baptisé “Abenomics”.
L’indice Nikkei a été revalorisé de 5 000 yens [38 euros] après le départ du Parti démocrate (PD, centre gauche au pourvoir de 2009 à 2012), et le yen a continué à baisser. Pendant la campagne, le Premier ministre a ainsi vanté les effets bénéfiques de sa politique : PIB renouant avec la croissance, bénéfice historique de la caisse de retraite publique pour l’exercice 2012.
"Une arme à double tranchant"
Quant à l’opposition, elle n’a eu de cesse de pointer les effets secondaires des Abenomics, notamment le fait que le prix des produits alimentaires soit en hausse sans que ce soit compensé par une revalorisation des salaires. Quoiqu’il en soit, le gouvernement Abe peut faire état de résultats tangibles, et les espoirs que sa politique puisse favoriser un retour à la croissance ont permis d’étouffer ces critiques virulentes.
Le Premier ministre ne devra cependant pas oublier que l’espoir placé en lui est une arme à double tranchant. Si la croissance se grippe ou si elle s’accompagne d’effets néfastes, il sera également en première ligne pour essuyer toute la frustration du peuple. En réalité, c’est à partir de maintenant que la véritable capacité du gouvernement de M. Abe sera mise à l’épreuve.
L’équipe de M. Abe parviendra-t-elle à procéder à une revalorisation des salaires ? Le relèvement de la taxe à la consommation interviendra-t-il comme prévu ? Le financement stable du secteur médical et de la santé sera-t-il assuré ? Nous aimerions justement que le gouvernement de M. Abe puisse pleinement exploiter ses atouts dans ces domaines. Les électeurs continueront de porter un regard sans concession à la politique japonaise, et cela, Shinzo Abe ne devra jamais l’oublier.
A lire également sur Courrierinternational.com : "Abe ne veut plus d'une Constitution pacifiste"
«Vainqueur, Shinzo Abe met fin à l’instabilité politique»courrierinternationale {en ligne} http://www.courrierinternational.com/article/2013/07/22/vainqueur-shinzo-abe-met-fin-a-l-instabilite-politique page consulté le 15 octobre.
Enjeux 2
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a entamé lundi sa visite au Japon pour aider au nettoyage des zones contaminées par les radiations autour de la centrale Fukushima, théâtre d'un grave accident le 11 mars 2011.
Cette nouvelle mission de l'AIEA au Japon, dirigée par Juan Carlos Lentijo, directeur de la division des technologies des déchets et des cycles du carburant nucléaire au sein de l'organisme onusien, se rendra à proximité de Fukushima Daiichi à quelque 200 km au nord-est de Tokyo en deuxième moitié de semaine.
L'équipe de 16 membres présentera le 21 octobre, au dernier jour de sa visite, les façons dont le pays peut nettoyer au mieux les zones contaminées par le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986.
L'équipe souhaite également apporter ses conseils sur la gestion des déchets générés par la décontamination, a précisé le chef de la mission à la presse.
«Nous nourrissons de grandes attentes et espérons que vous nous apporterez des conseils avisés, d'un point de vue international et professionnel», a déclaré à l'équipe de l'AIEA le vice-ministre pour l'Environnement, Shinji Inoue.
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 au nord-est du Japon suivi d'un tsunami gigantesque avait gravement endommagé le complexe atomique situé au bord de l'océan Pacifique.
La centrale regorge d'eau radioactive en partie stockée dans un millier de réservoirs de divers types ou accumulée dans les sous-sols du site. Tepco, l'exploitant du site, se débat depuis plus de deux ans avec ce liquide dont la quantité augmente chaque jour.
http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201310/14/01-4699490-nucleaire-nouvelle-inspection-de-laiea-au-japon.php
Enjeux 3
L'est du Japon doit être touché mercredi par le typhon Wipha, décrit comme le plus puissant de la décennie sur la mégapole tokyoïte, avant de se diriger vers le nord-est où se trouve la centrale accidentée de Fukushima.
Selon l'Agence de météorologie nippone, Wipha doit toucher le sud-est de l'île de Honshu, la plus grande de l'archipel japonais, mercredi en fin de nuit ou tout début de matinée et traverser tout l'est dans la journée, dont Tokyo aux heures de pointe matinales.
Ce 26e typhon de la saison en Asie, qui se trouvait mardi après-midi au sud de l'archipel, est un gros calibre qui se déplace à la vitesse de 35 kilomètres/heure en direction du nord-nord-est.
Il promène avec lui des vents atteignant des pointes de près de 200 km/h.
«C'est le plus violent typhon en dix ans à toucher la région du Kanto (où se trouve la capitale Tokyo)», a déclaré lors d'un point de presse un responsable de l'Agence de météo, Hiroyuki Uchida.
«Il risque d'avoir un fort impact sur les transports en commun», a-t-il averti.
De nombreuses liaisons ferroviaires et aériennes seront très probablement annulées tout au long de la journée de mercredi.
Les météorologues ont prévenu que Wipha allait déverser de très importantes quantités d'eau sur une très vaste région et appellent les citoyens à éviter autant que possible de se trouver à l'extérieur aux pires moments.
Des mises en garde ont été lancées pour plusieurs préfectures et les télévisions ont commencé de diffuser des sessions spéciales d'information, tandis que la pluie tombait déjà sur Tokyo depuis la mi-journée de mardi.
Des citoyens prévoyants ont réservé des chambres d'hôtel pour éviter les transports mardi soir et mercredi matin, ont rapporté des médias.
Par ailleurs, un travailleur de la centrale accidentée de Fukushima a déjà fait part sur internet d'inquiétudes sur l'insuffisance de préparation sur le site, après un week-end prolongé où les ouvriers y étaient, selon lui, peu nombreux.
Lors du passage de précédents typhons et après de fortes précipitations, la compagnie gérante, Tokyo Electric Power (Tepco), a dû faire face à des débordements de pluie, le complexe atomique regorgeant déjà d'eau radioactive.
Tepco indique cependant renforcer les fixations d'équipements, mettre en sûreté des grues et augmenter la surveillance des zones qui pourraient être inondées.
Le Japon est traversé chaque année entre le printemps et l'automne par plusieurs typhons dont certains très violents et parfois meurtriers.
http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201310/15/01-4699749-un-des-plus-puissants-typhons-de-la-decennie-frappera-le-japon.php
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